29/06/03 - Stade Olympique - Barcelone, Espagne

Set List:

Brown Sugar
Start Me Up
You Got Me Rocking
Don't Stop
Angie
You Can't Always Get What You Want
Can't You Hear Me Knocking
Tumbling Dice
Slipping Away
Before They Make Me Run
Sympathy For The Devil
I Just Want To Make Love To You (B-Stage)
Street Fighting Man (B-Stage)
Like A Rolling Stone (B-Stage)
Gimme Shelter
It's Only Rock'n Roll
Honky Tonk Women
Satisfaction
Jumpin' Jack Flash

Report:

Encore un tout petit peu plus court qu'à Madrid ce soir à Barcelone. Le même concert, ou presque, qu'à Madrid. 19 titres. Avec une image très frappante, n'ayant rien à voir avec la musique mais avec le spectacle. J'en parle quand même, parce que c'était totalement incontournable ! Lisa Fisher s'est mise à l'heure barcelonaise avec un décoleté sublime ! Mick s'empresse d'ailleurs d'aller essuyer d'un coup de serviette magique ces seins qu'on eut pu presque voir… Donc, pour en revenir à la musique, la même setlist ou presque, made in Spain. Angie, of course, avec un peu moins de briquet qu'à Madrid. Can't You Hear Me Knocking, avec un problème que j'ai déjà remarqué à plusieurs reprises. Keith prépare le passage de Bobby par une série de riffs teigneux, coupants, qui sonnent comme un solo à part entière. Le problème, c'est que la plupart du temps Bobby ne laisse pas à Keith le temps de finir tout à fait son morceau de bravoure, commençant trop tôt son passage sous la lumière. Si bien qu'on ne peut entendre distinctement ni la fin du passage de Keith, ni le début de celui de Bobby. Be cool Bobby ! Keith est juste là pour te lancer… La voie empruntée par Ronnie sur son solo de ce soir est hélas parsemée de trop de méandres pour que l'on puisse vraiment retrouver cette fluidité parfaite qu'il nous sert certains soirs. Un Ronnie off, arrivé juste avant le show en trainant ostensiblement la patte. Est-ce un signe de lassitude, est-ce dû à la chaleur ou bien est-ce de l'humour Woodien ? Je ne sais pas. Avant Slipping Away, Keith reçoit une fois encore une énorme ovation et enchaîne avec Before They Make Me Run, qui nous a fait bien danser mes potes et moi, tout cela au milieu d'espagnols plutôt endormis quand il s'agit d'autre chose que de big hits mega populaires. B-stage, I Just Want To Make Love To You, gros Street Fighting Man et Like A Rolling Stone. On finit avec Gimme Shelter, It's Only Rock'N'Roll, Honky Tonk Women, Satisfaction et en rappel Jumpin' Jack Flash. Une très bonne soirée, même si la setlist m'a gâché un peu le plaisir. Espérons que pour nous Francais, qui le méritons vraiment, ils nous tapent de Grands Shows.
Wilfried Boré

60.000 personnes, 5000 de plus que prévu ont applaudi les Stones au Stade Olympique de Montjuic à Barcelone. Leur arsenal est classique, en deux heures dix minutes ils ont repris leurs grands classiques avec un timing sans faille. Après une Chrissis Hynde bien sympa mais que nous écoutions à moitié, Keith Richards arc bouté sur sa guitare égrena les premiers accords de Brown Sugar suivi de Mick toujours aussi en forme. Le son était très mauvais cela s'est un peu arrangé après mais ce ne fut jamais parfait. J'étais très prêt de la scène et des enceintes c'est peut-être la raison. A ce propos en ce qui concerne le fait d'être prêt de la scène, ils ont monté un coin Vip accessible avec des bracelets verts, comme s'il s'agissait d'un vulgaire hôtel " tout compris " des Caraïbes , devant la scène, ce qui fait que ceux qui viennent très tôt et courent vers la scène pour se mettrent aux première loges contre les premières barrières ne peuvent plus le faire et ça c'est le détail qui m'a fait mal, de toute façon dès que le péruvien du service d'ordre s'est distrait en regardant Chrissie j'ai sauté par dessus la deuxième barrière, rentrant dans la zone Vip pour me mettre au plus prêt.
Mick Jagger s'exprima en catalan :"Sou de Puta mare" (vous êtes formidables)
Start me up (chanté par tout le stade), You got me rocking qui mis en marche les écrans géants et "un nuevo tema" Don't Stop où une micro caméra montre la guitare de Ron. Avec You can't always what you want commencèrent les impros et les erreurs de Keith/Ron, de ma place je voyais les froncements de sourcils ravageurs de Charlie, qui fut parfait d'un bout à l'autre, mais n'apprécia pas les hésitations. Une ancienne collaboratrice des Stones disait : " Il y a une séparation continentale entre Mick d'un côté et Keith de l'autre. Personne ne peut la traverser et être l'ami des deux parties. Ce sont des univers séparés. Tous ceux qui travaillent avec les Stones le savent et si tu franchis la frontière tu ne seras pas parmi les heureux élus lors de la prochaine tournée. Tu es mort et tu sais, être repoussé par les Stones c'est assez triste..."
En voyant les Stones j'ai repensé à cette citation, Mick et Keith travaillent chacun de leur côté et il y a un problème d'égo, on a parfois l'impression que les deux hommes jouent des morceaux différents, souvent le choc est brutal, c'est à la fois fascinant et terrible, mais après tout c'est aussi cela les Stones. Lorsqu'il y a des erreurs et il y en a, les Leavell, Daryl Jones, Keys et Lisa Fisher rattrapent très bien les pots cassés, ils ont l'habitude merci. C'est curieux ces erreurs car à Barcelone tous les Stones et surtout Ronnie étaient très en forme. On aurait pu penser qu'après tant de concerts Mick aurait un peu perdu sa voix et bien pas du tout. Le répertoire se défend bien: Tumbling dice, Sympathy for the Devil avec un jeu de feu et lumière fantastique qui a convertie le stade en une chaudière style Pedro Botero, Gimme Shelter, It's Only rock 'n'roll, Honky Tonk women, les classiques... et ça marche.. Lorsqu'ils firent une version longue de Can't you hear me knocking j'ai pensé à ceux qui disaient que Ron était un musicien fini... Il fut parfait, vraiment parfait, ses solos furent magnifiques, un régal.
Il faisait très chaud ce soir là à Barcelone, une chaleur moite bien propice pour écouter les morceaux de Keith, j'ai beaucoup aimé son interprétation de Slipping Away et Before they make me run.
J'ai un peu perdu le moment où les Stones vont sur la petite scène au milieu du stade pour ne pas perdre ma place devant la grande scène. Les trois morceaux furent parfaits : I just want make love to you, Street Fighting man et Like a rolling Stone, surtout que oh miracle le son était parfait!
De retour sur la grand scène le spectacle prend la route du pilote automate on remarquera, un très bon Satisfaction sous une pluie de confettis rouges et bien sûr Jumping en rappel et les feux d'artifices.
C'est toujours trop court un show des Stones et lorsqu'il faut sortir du stade et reprendre la voiture au Parking il y a toujours cette excitation mêlée de tristesse et cette question que l'on ne peut éviter de se poser et que je me pose à la sortie de tous les concerts des Stones : les reverrai-je ?
Roger Denoix

Photo:

licks290603

 

(Set-list : IORR - Photo: Yahoo!)