27/08/03 - Astoria - Londres, Angleterre

Set List:

Jumping Jack Flash
Live With Me
Hand Of Fate
No Expectations
Worried About You
Doo Doo Doo Doo Doo (Heartbreaker)
It's Only Rock'N'Roll
Ain’t Too Proud To Beg
Everybody Needs Somebody To Love
That's How Strong My Love Is
Going To A Go Go
Nearness Of You
Before They Make Me Run
Can’t Turn You Loose
Honky Tonk Women
Start Me Up
Tumbling Dice
Brown Sugar
Satisfaction

Report:

Charing Cross. Dès lundi soir, soit deux jours avant le concert, quelques fans ont dormi devant le théâtre de l’Astoria, dans l’espoir de pouvoir acheter un billet, malgré les affiches posées devant l’entrée : “Don’t even think about it !”… N’y pensez même pas ! Dur, dur, pour le moral. Et aucun billet ne sera vendu, fait très rare, puisque pour les autres clubs européens, les fans les plus patients ont toujours été récompensés par au moins une quarantaine de tickets cédés le jour-même. Aujourd’hui, rien. La petite rue qui longe le théâtre est fermée aux voitures, et la foule avec billets et bracelets y est massée. L’Astoria est très vétuste, les lettres-néon à l’extérieur sont en partie cassées, et il manque un bout de la devanture, rien à voir avec notre luxueuse entrée de l’Olympia. Vers 19h, après une longue journée d’attente et une fouille minutieuse, on entre. Il faut grimper des escaliers pour enfin se retrouver dans la fosse. La salle est très petite, dix à douze mètres seulement séparent le bar qui fait face à la scène. Me voilà posté à trois mètres devant le micro de Mick. La lumière est faible, l’unique balcon est plongé dans l’obscurité, on ne peut distinguer les nombreux VIP. On parle de Clapton, Bill, Marianne Faithfull ou encore Pete Townshend. Pas vus, seule certitude, Mick Taylor est là avec sa compagne. Mais coupons court tout de suite aux espérances : il n’a pas joué avec les Stones. Le groupe irlandais The Thrills assure avec succès la première partie pendant près de trois quarts d’heure, alors que la salle continue de se remplir. On remarque quelques caméras immobiles fixées le long du balcon. Lorsqu’enfin les Stones investissent la scène, c’est le délire, on sent le plancher bouger sous nos pieds, le public sautille et hurle. D’entrée, Jumpin’ Jack Flash nous scotche, le son est énorme. Les enchaînements sont très rapides, Live With Me est mieux réussie qu’à l’Olympia, puis Jagger démarre seul à l’acoustique No Expectations, Ronnie est au lap steel. Dans la langue de Shakespeare, Mick explique au public qu’ils vont «jouer des titres inhabituels, mais que le problème, c’est que nous ne les connaissons pas très bien»… on a déjà entendu ça quelque part, les affaires sérieuses peuvent commencer. Pour Worried About You, Jagger se donne à fond. Il s’accompagne au synthé avant que Blondie ne prenne le relais. Version majestueuse de Doo Doo Doo Doo Doo, ça se bouscule dans la fosse. Première reprise de la soirée, Ain’t Too Proud To Beg des Temptations. Le set oldies est composé de Everybody Needs Somebody To Love, That’s How Strong My Love Is et Going To A Go Go. Puis Keith rentabilise à fond son ultime trouvaille, Nearness Of You. Jagger revient sur Can’t Turn You Loose, les cuivres brillent. La fin du show approche, on déploie l’artillerie lourde et les hits, pour finir avec Satisfaction en rappel. Une heure quarante-cinq, pour dix-neuf titres, le couvre feu est respecté et les spectateurs comblés. Le théâtre se vide calmement, un petit tour au merchandising, pas de T-shirt spécial pour l’événement, c’est pas grave, les souvenirs sont dans la tête…
David Tillier

 

(Set-list : Rocks Off )