05/09/03 - Manchester Evening News Arena - Manchester, Angleterre

Set List:

Street Fighting Man
Start Me Up
If You Can't Rock Me
Don't Stop
Sweet Virginia
You Can't Always Get What You Want
Paint It Black
You Got Me Rocking
Tumbling Dice
Slipping Away
Happy
Sympathy For The Devil
Honky Tonk Women
Can't You Hear Me Knockin'
Satisfaction
Mannish Boy (B-stage)
It's Only Rock'N'Roll (B-stage)
Brown Sugar (B-stage)
Jumpin' Jack Flash

Report:

Une arena à l’américaine ce soir. Sièges sur le parterre et flashing tongues qui brillent partout dans les gradins. Juste devant moi, un type avec un vrai maillot de foot de… Marseille ! C’est bien la peine d’être ici sur les terres d’Eric le rouge, et de ne même pas voir un maillot de United ! Un très bon show, avec un public très enthousiaste, heureux de revoir les Stones qu’ils n’avaient pas eu dans leur ville depuis 1990. Début tonitruant, comme d’hab, et comme c’était prévisible, une setlist mixte, entre la classic arena, et la big hits des stades. Pas d’album du jour, mais un très beau Sweet Virginia, avec Mick à l’acoustique. Paint It Black très bien, même si Mick jongle avec les paroles comme à chaque fois. Présentation du groupe, et Keith entre en scène. Pendant qu’il commente un panneau d’un fan venant de Frisco, Mick n’est pas encore tout à fait backstage, il flâne et plaisante avec Lisa sur l’escalier qui descend vers les coulisses, en mettant, on se demande pourquoi, sa main au niveau de son sexe façon Michael Jackson, en direction de Fisher. Bizarre… Slipping Away, Happy, puis retour de Mick pour Sympathy For The Devil. C’est ensuite que l’événement de la soirée se produit : une erreur Richardsienne des plus classiques… Keith part pour Honky Tonk Women, au lieu de Can’t You Hear Me Knocking. Et pour une fois Ronnie relève le gant avec plein de bravoure, se jetant comme il le peut dans la mêlée, tentant de faire de son mieux, avec une guitare qui n’était pas préparée à cet effet. Il le fait si bien que même la plupart des fans n’ont pas réalisé l’erreur. Ça encore ça irait, mais Johnny Starbucks, l’homme qui a pris la place de Chuch, n’a pas lui non plus réalisé. Il garde sa position sereine et habituelle, backstage, attendant la fin de la chanson. Ron courageux, mais pas téméraire, finit quand même par se retourner pour demander un outil mieux adapté. JS le regarde incrédule pendant trois secondes, et soudain réalise et sursaute ! Fuck ! Wrong guitar ! Tout le monde s’affaire enfin, et au milieu de la chanson Ron change de gratte et finit le titre plus sereinement. Keith vient lui dire deux mots à la fin du titre, et Mick vient aussi parler à Keith. La routine quoi… Can’t You Hear Me Knocking ensuite, pas trop mal, avec un Ron qui essaie deux ou trois trucs différents. Un peu court tout de même. Satisfaction, puis petite scène avec Mannish Boy, It’s Only Rock’N’Roll et Brown Sugar. On finit avec Jumpin’ Jack Flash et tout le monde peut rentrer heureux à la maison. Y compris cet homme en fauteuil à côté de moi, totalement paralysé, et qui malgré son grave handicap était là, et a passé une super soirée… c’est ça les Stones, d’abord et avant tout.
Une anecdote : sur Jumpin’ Jack Flash,un gang de téméraires tenta sa chance et essaya de monter sur scène. Deux ont réussi, aussitôt agrippés et virés comme il se doit de ce lieu saint par la sécurité. Imbéciles ! Mais ça faisait longtemps que je n’en avais plus vu.
Wilfried Boré

 

(Set-list : Rocks Off )